Le député PS Razzy Hammadi s'est défendu sur Facebook à la suite de la diffusion d'une vidéo le montrant insulter des inconnus à Montreuil, en expliquant qu'il avait été pris à partie avec sa compagne "par une bande de voyous".
Cette vidéo diffusée samedi sur le réseau Twitter, mais postée sur Youtube le 27 décembre, montre le député, candidat aux municipales à Montreuil (Seine-Saint-Denis), habillé d'un sweat et d'un jean, crier "l'affaire est terminée, enculé de ta race", "fils de pute !", à quelqu'un de non reconnaissable faisant partie d'un groupe agité. La scène se passe de nuit.
Il prévient qu'il va "faire descendre toutes les cités de Montreuil". Les insultes fusent, une bousculade s'ensuit avant de cesser rapidement, les protagonistes se séparant.
"Cette scène s'est déroulée il y a plus de six mois aux abords d'un évènement culturel qui se tenait à Montreuil", a expliqué dimanche le député sur sa page facebook.
"Personne ne peut comprendre ces images en dehors du contexte de violence et de peur dans lequel ma compagne, mes amis et moi-même étions. Pris à partie par une bande de voyous extérieurs à la ville, nous avons été insultés et l'une des personnes qui m'accompagnait a été physiquement agressée", a-t-il poursuivi.
"Seule la peur, pour ma compagne avant tout, m'a conduit à tenir ces propos", a affirmé Razzy Hammadi , en soulignant que l'agression "a été signalée à la police".
Cette vidéo était dimanche abondamment commentée sur Twitter.
Invité de l'émission "BFM Politique" BFMTV/LePoint/RMC, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone , a apporté son soutien au député, qui est un de ses proches.
Relevant que cette video était diffusée en pleine campagne électorale, Claude Bartolone , a qualifié de "salopards ceux qui (la) diffusent sans donner l'ensemble de l'explication".
Le président de l'Assemblée, qui est élu de Seine-Saint-Denis, a affirmé que Razzy Hammadi lui avait relaté l'altercation le lendemain. "Je me souviens de la trouille qu'il a eue pour les siens".
A Montreuil, Razzy Hammadi pourrait affronter trois autres listes de gauche aux municipales; celles de Patrice Bessac (Front de gauche), de l'ex-maire communiste Jean-Pierre Brard , et d' Ibrahim Dufriche désigné ce mois-ci par les militants EELV pour succéder à Dominique Voynet. Celle-ci avait annoncé en novembre qu'elle ne briguerait pas un second mandat de maire, dénonçant un climat politique "violent" dans la commune.
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